« Vous êtes l’amour malheureux du Führer » de Jean-Noël Orengo
Z przyjemnością zachęcam Państwa do lektury recenzji książki autorstwa Konrada Padło, studenta 3. roku filologii romańskiej!
Opinie studenckie często oferują nowe spojrzenie na dzieła literackie, filmy czy inne formy sztuki. Dzięki ich subiektywnym refleksjom oraz młodzieńczej pasji, możemy odkrywać innowacyjne podejścia do znanych utworów oraz poznawać dzieła, które wcześniej były nam obce.
AK
« Vous êtes l’amour malheureux du Führer » de Jean-Noël Orengo est un roman historique qui raconte la relation complexe entre Adolf Hitler et l’architecte principal du Reich, Albert Speer (après le chef de l’Armement), à travers une perspective intime. Le récit explore la montée au pouvoir de Speer dans le cercle des proches d’Hitler, sa fascination pour le Führer et son rôle en tant qu’architecte du régime nazi, responsable de projets monumentaux et de sa complicité dans la Shoah. Le livre explore les thèmes de l’architecture comme l’un des outils de la propagande. L’idée « de la théorie de la valeur des ruines » est évoquée, où les bâtiments devaient être construits de manière à devenir des ruines majestueuses après leur destruction.
Le livre aborde aussi l’antisémitisme. Le personnage principal n’était pas vraiment antisémite. Il n’est monté dans l’échelle du Reich que pour des raisons lucratives, prenant en compte seulement sa propre carrière. Il y a effectivement un suspens dans le récit, où on se demande vraiment s’il savait ce qui se passait dans les camps. Pourquoi n’a-t-il pas été condamné à mort, mais à 20 ans de prison ? Les juges à Nuremberg respectaient-ils les idéaux de la justice, ou ont-ils été influencés par son apparence élégante d’un homme mince et svelte ?
À la fin du livre, on trouve une autre remarque sur l’historicité, sur ce que l’on fait pour s’enraciner, s’envisager dans l’histoire. On fait la connaissance d’une journaliste, historienne juive naturalisée anglaise, qui passe 3 semaines avec l’architecte. Elle s’imagine, en se promenant avec lui, dans la même relation qu’il tenait avec le Führer, son maître. L’architecte, à son tour, se voyait avec Hitler à l’image du pape, Jules II, et de Michel-Ange.
En résumé, c’est l’un des rares livres qui ait pu autant me fasciner ; le lecteur se plonge facilement dans la lecture. Au-delà de l’histoire de la vie de Speer, on trouve des digressions philosophiques et sociologiques qui font réfléchir. Il y en a plus que celles que je viens de décrire. Pour moi, la lecture a été un vrai plaisir, et le livre mérite bien d’être traduit en polonais.
Konrad Padło