Szukasz inspirujących lektur na lato? 🌞📖

Tym razem, studenci drugiego roku filologii romańskiej dzielą się z pasją swoimi refleksjami na temat poruszających i wyjątkowych lektur. Znajdziesz tam szczere, osobiste recenzje, sięgające po literaturę współczesną, dystopie, opowieści inicjacyjne czy nowoczesne baśnie.
To lektury, które zapraszają do zanurzenia się w mroki ludzkiej psychiki, refleksji nad skutkami postępu, śledzenia losów kobiet walczących o siebie albo spojrzenia na brutalną rzeczywistość wojny. Każdy tekst skłania do głębszej, często poruszającej, czasem niepokojącej, ale zawsze prawdziwej lektury.
✨ To doskonała okazja do chwili zadumy, wzruszeń i odkrywania nowych światów.
➡️ Niezależnie od tego, czy jesteś zapalonym czytelnikiem, czy po prostu szukasz czegoś ciekawego na wakacje – zajrzyj i daj się zainspirować!
Miłej lektury i pięknych literackich wakacji! 🌞📖 (AK)
Cette fois-ci, les étudiants de deuxième année de philologie romane partagent avec passion leurs réflexions sur des des lectures émouvantes et exceptionnelles. Vous y trouverez des critiques sincères et personnelles, allant de la littérature contemporaine aux dystopies, en passant par les récits initiatiques et les contes modernes.
Ce sont des lectures qui vous invitent à plonger dans les ténèbres de la psyché humaine, à réfléchir aux conséquences du progrès, à suivre le destin de femmes qui se battent pour elles-mêmes ou à regarder la réalité brutale de la guerre. Chaque texte incite à une lecture plus profonde, souvent émouvante, parfois troublante, mais toujours authentique.
✨ C’est une excellente occasion de s’immerger dans la rĂ©flexion, l’Ă©motion et la dĂ©couverte de nouveaux mondes.
➡️ Que vous soyez un lecteur passionnĂ© ou que vous cherchiez simplement quelque chose d’intĂ©ressant Ă lire pendant vos vacances, jetez-y un Ĺ“il et laissez-vous inspirer !
Bonne lecture et bonnes vacances littéraires ! 🌞📖 (AK)
Inshallah est un roman écrit par Oriana Fallaci, publié en 1990. Ce livre fait partie de la dernière période de sa carrière, où elle s’intéresse aux questions de guerre, de religion et de destin. Oriana Fallaci était une célèbre journaliste italienne, connue pour ses reportages dans des zones de conflit et ses interviews avec de grands dirigeants. Dans Inshallah, elle s’inspire de son expérience au Liban pour raconter la guerre à travers le regard des soldats italiens. L’autrice dédie ce roman aux 400 soldats italiens et français tués lors du massacre de Beyrouth par la secte des Enfants de Dieu, ainsi qu’à toutes les victimes des guerres. Le roman se déroule à Beyrouth, autrefois appelée la « Suisse du Moyen-Orient », devenue une ville ravagée par la guerre. Dès les premières pages, l’autrice décrit un attentat terrible commis par la secte chiite des Enfants de Dieu contre des bases militaires américaines et françaises, faisant quatre cents morts. Le récit suit plusieurs personnages, dont les histoires sont racontées grâce à des retours en arrière, ce qui permet de mieux comprendre leurs vies avant la guerre. Ces retours donnent une dimension humaine au roman, en montrant que les soldats ne sont pas de simples chiffres, mais des personnes avec des espoirs et des rêves. La guerre, telle que présentée par Fallaci, est un mélange de violence, de chaos et de fausses idées. Elle montre que les discours héroïques sur l’honneur ou le courage sont souvent éloignés de la réalité du terrain. La guerre révèle plutôt les instincts les plus sombres de l’homme et le ramène à sa nature la plus primitive. Le personnage principal, Angelo, est un jeune officier qui incarne cette lutte intérieure. Il est sensible, cultivé, et cherche à comprendre le sens de la guerre et de la souffrance qu’il voit autour de lui. À travers Angelo, Fallaci aborde des thèmes comme la perte de repères, la quête de sens et le choc moral. Le titre Inshallah reflète cette tension entre le destin, la foi, et l’incertitude de la vie. Le roman utilise aussi le concept d’entropie, qui symbolise le chaos grandissant et l’absurdité de la guerre. L’être humain apparaît comme un être fragile, emporté par des forces qu’il ne contrôle pas. Inshallah est un roman très fort qui parle de la guerre de façon humaine et réaliste. Oriana Fallaci raconte non seulement les événements de la guerre, mais elle réfléchit aussi à des sujets importants comme la vie, la foi et le destin des êtres humains. Le personnage principal, Angelo, nous montre comment la guerre peut changer une personne et la faire douter de tout. Même si parfois le style du livre est un peu compliqué, cela ne rend pas le message moins puissant. Le livre est un hommage aux soldats et aux civils qui ont souffert ou perdu la vie dans ces conflits. En même temps, il critique la violence et l’absurdité de la guerre, qui détruit tout sur son passage. Inshallah nous pousse à réfléchir sur notre propre nature, sur nos faiblesses, mais aussi sur notre besoin de paix. C’est une œuvre qui reste importante parce qu’elle nous rappelle que la paix est fragile et qu’il faut la protéger. /Mirosława Leśniak/
La Ballade du serpent et de l’oiseau chanteur, roman de Suzanne Collins, a été publié en 2020. Il s’agit d’un préquel à la célèbre trilogie Hunger Games, qui se déroule 64 ans avant les événements du premier tome. Le livre retrace la jeunesse de Coriolanus Snow, futur président tyrannique de Panem. Collins, fidèle à son style incisif, approfondit ici l’univers dystopique qu’elle a créé, tout en donnant une nouvelle perspective sur l’histoire déjà connue de ses lecteurs. L’ouvrage a été globalement bien accueilli, notamment par les fans de la série.
Le récit suit Coriolanus Snow, encore étudiant ambitieux, qui devient mentor d’une candidate aux dixièmes Hunger Games : Lucy Gray Baird, une jeune fille du District 12 à la personnalité très énigmatique. À travers leur relation complexe, le lecteur assiste à la lente transformation psychologique du jeune Snow, partagé entre ambition, attirance et manipulation. L’histoire, bien rythmée, nous plonge dans les origines cruelles des jeux et dévoile les bases de leur évolution future.
J’ai trouvé ce livre captivant et très cohérent avec la trilogie originale. Suzanne Collins réussit le pari difficile de créer un préquel qui non seulement complète la série, mais l’enrichit réellement. Rien n’est laissé au hasard : tout s’emboîte parfaitement, sans incohérence ni oubli, ce qui est rare dans les œuvres annexes. Le personnage de Coriolanus est fascinant : bien qu’il soit un narrateur peu fiable, c’est précisément cela qui rend son analyse psychologique si intéressante. On ne sait jamais s’il est sincère ou manipulateur, et cette ambiguïté pousse le lecteur à réfléchir sur la nature du pouvoir, de la morale et de l’identité. Cela rend la lecture véritablement introspective.
De plus, Lucy Gray est un personnage extrêmement original, très différent de Katniss Everdeen. Elle est plus artistique, plus insaisissable, et sa force réside davantage dans sa subtilité que dans la rébellion. Leur duo crée une tension narrative passionnante, sans jamais tomber dans les clichés.
Ce roman est, à mon avis, une réussite totale. Il complète l’univers des Hunger Games de manière intelligente et profonde. Il donne envie de relire toute la saga avec un nouveau regard – et surtout, il donne envie de réfléchir. /Michalina Kawa/
Carrie Soto – un livre génial
Carrie Soto Is Back, roman publié en 2022 par l’auteure américaine Taylor Jenkins Reid, est édité en français par Les Escales. Reid est une figure majeure de la fiction contemporaine, avec des romans à succès comme Daisy Jones & The Six ou Les Sept Maris d’Evelyn Hugo. Ce nouveau titre s’inscrit dans sa série de portraits de femmes fortes et controversées. Le roman a été très bien accueilli par le public francophone.
L’histoire suit Carrie Soto, une ancienne championne de tennis mondialement célèbre, reconnue autant pour son palmarès exceptionnel que pour son arrogance sur le court. Après sa retraite, elle décide de revenir à la compétition lorsqu’une jeune joueuse menace de battre son record historique de Grands Chelems. Accompagnée de son père Javier, son ancien entraîneur, elle entame un retour difficile, tant sur le plan physique qu’émotionnel, dans un monde qui semble ne plus avoir de place pour elle.
Ce roman brille d’abord par son rythme narratif efficace : les matchs sont décrits avec intensité, presque comme des scènes de combat, ce qui les rend passionnants, même pour un lecteur peu familier du tennis. Mais c’est surtout le portrait psychologique de Carrie Soto qui rend l’œuvre captivante. Reid explore la solitude derrière le succès, la difficulté d’être une femme compétitive dans un monde sexiste, et les blessures intérieures que les trophées ne suffisent pas à guérir.
L’écriture est simple mais incisive, mêlant dialogues vifs et introspection fine. On appréciera la complexité de la relation père-fille, émouvante sans jamais tomber dans le pathos. Certains pourraient toutefois reprocher une construction narrative un peu prévisible, suivant les codes classiques du récit de rédemption. Mais cela n’enlève rien à la puissance émotionnelle du roman.
En somme, Carrie Soto Is Back est un roman touchant, vibrant et féministe, qui nous fait vibrer au rythme des balles… et des battements de cœur de son héroïne. À lire absolument, pour tous. /Nadia Soczówka/
Une vision futuriste du monde
Le livre d’Aldous Huxley Le Meilleur des mondes présente une vision futuriste et inquiétante de la société. Le titre peut sembler ironique : il évoque un monde prétendument idéal, mais en réalité profondément déshumanisé. Le roman a été publié en 1932, à une époque marquée par un grand progrès scientifique, ce qui suscite des inquiétudes chez l’auteur. Il choisit de les exprimer sous la forme d’une fiction dystopique. Bien que certains critiques aient été troublés par sa vision pessimiste de l’avenir, le livre a progressivement acquis un statut culte et est aujourd’hui largement apprécié.
Dans ce roman, la société est entièrement contrôlée par l’État. Les humains sont créés en laboratoire et répartis en castes strictes dès leur naissance. Il n’existe ni famille, ni relations stables, et il est mal vu d’être attaché à un seul partenaire. Les individus ne sont pas libres et ne peuvent pas tomber amoureux, car les émotions sont supprimées par une drogue appelée soma, qui permet de les anesthésier.
Il s’agit d’une anti-utopie (ou dystopie), qui présente une vision terrifiante d’un avenir où les progrès technologiques ont entraîné la perte de la liberté, de l’originalité et de l’individualité. Le style d’écriture d’Aldous Huxley me plaît beaucoup : il utilise des termes scientifiques et biologiques parfois complexes, mais cela crée une atmosphère originale et souligne l’omniprésence du progrès technique.
L’action se déroule en 2541 (632 après Ford), un futur lointain par rapport à l’époque de l’auteur. Le roman est captivant et pousse à la réflexion. Avec des personnages finement décrits, il met en lumière les dangers auxquels notre société pourrait être confrontée. La vision selon laquelle les êtres humains sont fabriqués en laboratoire m’a particulièrement marquée : dans un monde sans famille, il n’y a plus de place pour l’amour. Les gens cherchent à éliminer toute forme d’émotion négative en prenant des drogues. Cela mène à une société incapable de penser de manière lucide, donc plus facile à contrôler.
Le pouvoir politique cherche avant tout à se maintenir, en créant « le meilleur des mondes » au prix de la vérité et de la liberté. Un autre aspect qui m’a interpellée est celui des vêtements colorés attribués à chaque caste : les dirigeants instaurent ainsi des divisions sociales rigides et éliminent toute forme d’indépendance.
Ce roman est, sans aucun doute, une réussite. Grâce à sa vision futuriste du monde et à la richesse de sa réflexion, il séduit de nombreux lecteurs et reste un incontournable pour les amateurs de dystopies. /Weronika Sala/
The Secret History (Tajemna historia), premier roman de l’écrivaine américaine Donna Tartt, est paru en 1992. En France, il a été publié chez Plon. Tartt, lauréate du prix Pulitzer en 2014 pour Le Chardonneret, s’est imposée dès ce premier ouvrage comme une voix singulière de la littérature contemporaine. Tajemna historia a été salué par la critique pour sa profondeur psychologique, son style élégant et son atmosphère envoûtante, aux frontières du thriller et du roman initiatique.
Le récit, narré par Richard Papen, un jeune homme d’origine modeste, commence lorsqu’il intègre une université huppée du Vermont. Fasciné par un petit groupe d’étudiants en lettres classiques, dirigé par un professeur mystérieux et charismatique, Richard plonge peu à peu dans un univers élitiste, coupé du monde réel. Une atmosphère d’exclusivité, d’érudition et de rituels secrets entoure ce groupe. Mais cette quête de beauté absolue et de transcendance conduit à l’irréparable : un meurtre. Dès les premières pages, le lecteur sait qu’un crime a été commis. Le roman explore alors, dans un crescendo psychologique, les causes profondes du drame ainsi que les conséquences existentielles pour chacun des protagonistes.
Tajemna historia m’a captivée autant qu’elle m’a troublée. Ce n’est pas un simple roman à suspense, mais une véritable plongée dans les abîmes de l’âme humaine. J’ai été fascinée par la manière dont Donna Tartt interroge le rapport entre le savoir, la morale et le pouvoir. Son roman pose une question vertigineuse : l’intelligence et la beauté peuvent-elles justifier l’immoralité ? À travers le personnage d’Henry, notamment, elle explore les dangers d’une pensée coupée de toute éthique, fascinée par l’idéal grec, l’esthétique, le sacrifice.
L’atmosphère du roman est une réussite totale. Le campus isolé, les longues conversations sur Platon ou Dionysos, les fêtes en clair-obscur dans des maisons aux rideaux tirés — tout contribue à créer une ambiance feutrée, étrange, presque hypnotique. J’ai ressenti un véritable malaise, mêlé d’admiration, face à la froideur avec laquelle les personnages analysent leur acte.
Les personnages eux-mêmes sont d’une complexité rare. Aucun n’est réellement aimable, et pourtant, tous sont inoubliables. Richard, en observateur passif, se laisse entraîner par le charisme de ses camarades, tandis qu’Henry, en maître d’orchestre glacé, incarne une figure à la fois sublime et terrifiante.
Enfin, l’écriture de Donna Tartt est d’une beauté saisissante. Riche sans être pompeuse, précise sans sécheresse, elle donne à chaque scène une intensité presque cinématographique. L’auteure sait faire durer la tension, ralentir le rythme pour mieux enfoncer le couteau dans la conscience du lecteur.
Tajemna historia est un chef-d’œuvre d’ambiguïté. À la fois roman d’initiation, tragédie moderne et réflexion sur la morale et le savoir, il laisse une empreinte durable. J’ai refermé ce livre avec le sentiment d’avoir lu quelque chose de profondément vrai – et profondément inquiétant. Un roman à lire, relire, et méditer. /Julia Pruchnik/